vendredi 20 janvier 2017

L'épée brisée (Poul Anderson)

Voici l’histoire d’une épée qu’on dit capable de trancher jusqu’aux racines mêmes d’Yggdrasil, l’Arbre du Monde. Une épée dont on dit qu’elle fut brisée par Thor en personne. Maléfique. Forgée dans le Jotunheim par le géant Bölverk, et appelée à l’être à nouveau. Une épée qui, une fois dégainée, ne peut regagner son fourreau sans avoir tué. Voici l’histoire d’une vengeance porteuse de guerre par-delà le territoire des hommes. Un récit d’amours incestueuses. De haine. De mort. Une histoire de destinées inscrites dans les runes sanglantes martelées par les dieux, chuchotées par les Nornes. Une histoire de passions. Une histoire de vie…

Poul Anderson (1926-2001) a publié sa première histoire en 1947. Son diplôme de physique en poche, il va devenir l’un des auteurs majeurs de la science-fiction américaine des années 1950 et 1960. Seul ou en compagnie de sa femme Karen, qu’il a épousée en 1953, Anderson a écrit une centaine de romans, souvent inspirés des légendes venues de Scandinavie, dont sa famille est originaire. Au cours de sa carrière, il a remporté sept fois le prix Hugo et trois fois le prix Nebula.

« L'épée brisée » est parue aux États Unis en 1954, et traduite en 2014 en France.

Écrite donc à la même époque que Le seigneur des Anneaux de Tolkien, autre monde de fantasy et de faërie.

Histoire au plus haut point épique, elle est inspirée par la mythologie nordique et celtique, on y côtoie les elfes, les nains, les gobelins, les trolls, un changelin puissant mais aussi les dieux ou demi-dieux nordiques, irlandais, le petit peuple de faërie, tout ce monde invisible aux hommes mais qui comme eux est à la recherche du pouvoir et de la puissance.

Le style d'écriture sonne comme un roman du moyen-âge au ton moderne mais poétique.

« Les personnages d'Anderson appartenaient au 11ème siècle et se montraient souvent brutaux, craintifs et superstitieux. Leur vie était brève. L'idée qu'ils se faisaient de l'avenir était plutôt sombre, car ils savaient que Ragnarok était proche. Par souci de sécurité, même les prêtres chrétiens ménageaient les Ases. »

Pour moi un début un peu laborieux, sans trop de puissance dans la narration, mais qui au fur et à mesure de l'avancée de l'histoire m'a littéralement accrochée, l'amour interdit de Skaflock et Freda, le destin de Valgard, la puissance maléfique de l'épée brisée, m'ont amenée au bout du livre pratiquement d'une traite.

Bonne découverte pour moi, d'un auteur pour moi inconnu niveau lecture, je savais juste qu'il avait écrit La patrouille du temps.


Note : 4/5

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