mercredi 31 mai 2017

Dans l'ombre du viaduc (Alain Delmas)

Espagne, fin des années cinquante. Arnaud Madrier a l'occasion de séjourner sur les lieux mêmes où quelque vingt ans plus tôt, engagé dans les Brigades internationales, son père a mystérieusement disparu. Ce voyage représente pour lui la possibilité de comprendre enfin ce qui s'est alors passé. Mais sa venue dérange, comme si les faubourgs de Teruel résonnaient encore des événements dramatiques qui s’y sont joué autrefois. La boite de Pandore qu'il entrouvre va dévoiler des secrets qui, en quelques jours, ne tarderont pas à marquer à jamais ceux qu'il rencontre et à bouleverser leurs vies. La sienne aussi. 

287 pages 
Éditions Intervalles

1957, l'Espagne Franquiste. Arnaud Madrier en mission pour son entreprise de travaux public, fait la connaissance d'un jeune espagnol Paco Hernandez. Celui ci invite son collaborateur à venir passer quelques jours de vacances à Teruel, sa ville natale pour assister à la féria et ses corridas. 

Mais voilà, l'accueil que le père du jeune homme réserve à Arnaud n'est pas de tout repos, c'est un rejet total. Qu'a-t-il pu bien se passer à la fin des années 1937 lors de la guerre d'Espagne. De sombres secrets et des ressentiments sont là à fleur de peau, les vivants et les morts sont entremêlés et on se demande ce qu'Arnaud va bien pouvoir découvrir. Il n'est pas toujours bon d'ouvrir les boîtes à souvenirs, il peut en sortir des choses qu'on aurait mieux dû laisser enfouit.

Cette Espagne franquiste est encore pleine des rancœurs de la guerre et les adversaires d'hier sont toujours les adversaires d'aujourd'hui et dans un petit village comme Teruel, tout se sait, tous se connaissent.

Très belle histoire, très bon thriller, plein de suspens qu'on n'a pas envie de laisser en attente. J'ai beaucoup aimé l'écriture d'Alain Delmas, il distille les informations au fur et à mesure et la tension monte. Les descriptions des corridas sont très réalistes et on a l'impression de les vivre. L'atmosphère est étouffante tant aussi bien de part le soleil, que par la violence que l'on sent à travers les mots.

Très bon livre et je remercie Babelio et les éditions Intervalles de m'avoir permis de le découvrir à travers cette masse critique.


Note : 4.5/5

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire