mardi 27 février 2018

Adieu (Honoré de Balzac )





1819. Par une brûlante journée de l'été finissant, deux chasseurs - deux amis, le marquis d'Albon et le baron Philippe de Sucy - égarés dans une forêt de l'île-de-France entrevoient, sous les frondaisons d'un parc à l'abandon, une silhouette féminine d'une grâce aérienne.
En cette jeune femme, folle, qui ne sait plus que répéter machinalement un seul mot, « Adieu », Philippe, bouleversé, reconnaît la comtesse Stéphanie de Vandières, la maîtresse passionnément aimée dont il fut tragiquement séparé en 1812, lors du passage de la Bérésina.
Soulevé par un espoir insensé, il va tenter de rendre la vie à cette âme morte. Ce récit insolite et saisissant, tout à la fois « étude philosophique » et « scène de la vie militaire » est l'un des plus achevés de La Comédie humaine.


Pour le challenge XIXème siècle, je me suis mise au défi de découvrir un peu plus Honoré de Balzac, donc après Le colonel Chabert que je viens de lire, dans la continuité j'ai suivi avec Adieu, qui raconte aussi les aventures et tragédies liées aux soldats (les grognards) de Napoléon. Ici en l’occurrence lors de la catastrophe de la Bérésina en Russie.

L'histoire de ce court roman, commence par une partie de chasse en compagnie de deux amis le Marquis d'Albon, magistrat et le Baron de Sucy, ancien colonel de l'armée impériale. Ils découvrent à l'issue de cette journée une jeune femme fort étrange à l'intérieur d'une propriété à l'abandon. Le baron de Sucy, la reconnaît, c'est son grand amour, qu'il a perdu lors de la retraite de Russie sur la Bérésina.

C'est l'occasion pour Balzac de nous raconter cette épisode tragique, à sa manière, très descriptive et très imagée sans être crue comme pourrait l'être celle de nos auteurs actuels. Mais je dois dire que j'ai vibré tout autant à ces descriptions, je m'y croyait.
On découvre aussi dans ce livre, ce que l'on appellerait à présent le syndrome post-traumatique des victimes de guerre qui ont eu à subir de gros dégâts émotionnels.
Cette folie de Stéphanie est très représentative de cet état et c'est ce qui est flagrant : cette vision qu'avait déjà Balzac sur ce qu'ont pu être les traumatismes endurées par cette pauvre femme.

Un court roman, très touchant et dynamique avec des descriptions à la Balzac et un rythme très enlevé. J'ai beaucoup aimé.


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